⊹ tabula rasa
▷ Consommatrice abusive de thé, elle en boit le matin pour bien commencer la journée, le midi et le soir à la fin du repas, ainsi que la grande majorité des fins de soirée afin de l'aider quand elle est tracassée par quelque chose. Sans oublier qu'elle en boit pour se calmer quand quelque chose l'énerve bref elle pourrait faire vivre une compagnie de thé à elle seule. ▷ Surnommée la Princesse de glace par biens des gens depuis l'arrestation de son père. Ariadne prétend être forte et ne pas se laisser atteindre par ce que les gens pensent d'elle et pourtant ce surnom la blesse bien plus qu'un pourrait le croire. ▷ Son physique est très important pour elle ce qui lui a valu plusieurs railleries de ses collègues à son arrivée dans la police. Avec le temps, elle a fait sa place et a prouvé qu'elle était plus qu'une coiffure bien placée. Peu de gens le savent, mais dès l'instant où elle se retrouve seule chez elle, elle se douche avant d'enfiler un sweatshirt sans prendre la peine de mettre un pantalon, attache ses cheveux avec une pince et qu'elle adore ce moment de la journée.  ▷ Elle a une phobie des pendus. S'il y en a un sur une scène de crime elle fait tout pour l'éviter sinon elle en a pour des mois à faire des cauchemars. Pourtant aucun des êtres chers à ses yeux ne s'est enlevé la vie ainsi. Sa sensibilité fait en sorte qu'elle reste troublée par toutes les scènes de crimes, mais de façon beaucoup moins importante. ▷ Elle a tendance à se blesser la peau lorsqu'elle réfléchit trop. Elle ne le réalise pas en le faisan, mais quand elle n'arrive à trouver la solution à quelque chose, elle a tendance à gratter une partie de son corps jusqu'à en arriver au sang. Une partie de son bras qu'elle masque du mieux qu'elle peut en porte les marques les plus évidentes. ▷ Si le fait d'être une manipulatrice compulsive lorsqu'elle était enfant lui attirait bon nombre de problèmes, elle a su apprendre à contrôler cette caractéristique avec les années et elle la met aujourd'hui à disposition de son employeur. Sa force est sans aucun doute les interrogatoires, elle parvient bien souvent à obtenir ce qu'elle veut de façon détournée. Ses aptitudes impressionnantes à ce niveau compensent pour ses lacunes lorsqu'il vient le temps de tenir une arme à feu.

⊹ darkness from above
AIMEZ-VOUS VIVRE A KILLIN ? ▷ Killin c'est chez elle, l'endroit rassurant duquel elle ne pourrait tout simplement pas se passer. C'est d'ailleurs probablement pour ça qu'elle a rejoint la police, afin de pouvoir garder un œil sur ce lieu qu'elle aime tant. Ce serait mentir de dire qu'elle ne pense pas à le quitter parfois. Les gens ici connaissent son histoire, certains murmurent quand elle passe. Ariadne sait qu'il est difficile d'y garder quoi que ce soit de secret, alors elle fuit parfois la réalité et loue un chalet à quelques heures de voitures où elle peut s'aérer l'esprit. Malgré tout, elle ne pourrait tout simplement pas décider de tout quitter. AVEZ-VOUS PEUR DE VIVRE ICI DEPUIS LES DERNIERS ÉVÉNEMENTS ? ▷ La peur ne l'habite peut-être pas encore complètement, mais sa méfiance vient d’atteindre un niveau supérieur. Elle porte grande attention aux évènements qui arrive et garde l'oeil ouvert afin de ne pas devenir la prochaine victime. Ariadne aimerait voir le malade derrière tout ça démasquer, en fait elle aimerait avoir l'occasion d’interroger la personne derrière tout ça, ce genre de malheur attise sa curiosité en quelques parts et elle aimerait bien découvrir la vérité derrière cette histoire.  CROYEZ-VOUS AUX LÉGENDES ? ▷ Son esprit est surement trop rationnel pour avoir la possibilité d'y croire. Ariadne commencera à y croire seulement si elle se retrouve un jour face à face avec l'une d'entre elles. En attendant, elle se force à trouver une explication qui soit d'origine humaine à tous ses évènements. Les gens sont parfois terriblement brillant à un point où cela puisse être dangereux. Elle est convaincue que c'est une mise en scène et c'est pourquoi elle n'accorde aucune importance aux légendes.

pseudo ▷ Presleycash prénom ▷ Emilie âge ▷ 23 ans  où avez-vous connu le forum ▷ Via PRD autres ▷    avatar ▷ Natalie Dormer crédits ▷ tumblr

⊹ legends never die


Assise dans le siège passager de la voiture de police, Ariadne gardait les yeux rivés droits devants. Elle pouvait sentir le regard de son coéquipier sur elle, sentir l'inquiétude qui l'habitait concernant le geste qu'ils venaient de commettre. « D'autres auraient pu le faire à notre place. » La jeune policière hocha négativement de la tête et ferma les yeux. Elle avait encore l'impression d'entendre les cris de colère de sa mère, les insultes qu'elle lui lançait. « Tu es certaine de vouloir prendre cet appel ? » Sans hésiter elle dit oui, elle avait besoin de se changer les idées, de chasser le souvenir de cette journée disparaitre de son esprit ne serait-ce que quelques instants. Pourtant à peine l'automobile n'avait-elle démarrer qu'elle revoyait la scène avec exactitude. Elle sentait la colère et la tristesse qui l'avait habité dès l'instant où elle avait compris que le chauffard ayant fait un délit de fuite après avoir heurté un piéton était son propre père. Elle pouvait s'entendre lui demander encore et encore d'arrêter de boire avant de prendre le volant, de le supplier sans arrêt. Aucun de ses avertissements ne semblait atteindre la conscience de son père. Aujourd'hui c'était trop tard, elle avait eu le mauvais pressentiment dès qu'elle avait entendu parler de l'accident et n'avait besoin que d'une journée avant d'avoir la confirmation que c'était lui. Elle avait elle-même mené la police à son propre père et bien qu'elle était convaincue d'avoir fait le bon choix, elle ne pouvait chasser cette impression de déchirure qui tiraillait son coeur. On lui avait fortement suggéré de rester au poste lors de l'arrestation, mais elle avait refusé avec entêtement. Elle ne voulait être malhonnête envers sa famille en prétendant n'y être pour rien. Elle était entrée la première dans la maison où elle avait grandi et avait trouvé l'homme exactement là où elle l'avait deviné : Assis au salon, une bouteille de rhum grandement avancée à ses côtés. Elle était consciente d'être parvenue à parler, mais c'était comme si ça mémoire l'avait oublié aussi rapidement qu'elle les avait prononcée. Elle gardait pourtant encore gravée en elle celles qu'il lui avait hurlées. Chacune de ses insultes, le mépris et la haine dans chacune de ses paroles. Elle avait l'impression que quelqu'un tenait un tison brulant contre son corps afin d'y marquer à jamais ses mots blessants et qu'elle était consciente de mériter partiellement. Les yeux d'Ariadne ne s'ouvrirent qu'au moment où elle sentit le véhicule s'immobiliser. Prenant une grande respiration, elle se sentit prête à passer à autre chose. C'était ce qu'elle faisait de mieux après tout, elle se donnait totalement à son boulot et devenait une personne assez différente de celle qu'elle était une fois la porte de sa maison refermée. « On se la joue bon cop bad cop ? »

(+)

« Sérieusement Ari' ?» La voix de soeur la tira de sa lecture et elle leva un regard amusé vers elle. La cadette de la famille et elle s'était acheté un chalet loin de la ville où s'enfuir lorsque la pression devenait trop grande et apparemment elles en avaient toutes les deux envies ce week-end. « Oh allez ! Je ne savais pas que tu viendras faire un tour je vais tout ramasser... Dès que j'ai terminé cet article et... » La jeune femme ne lui laissait même pas le temps de répondre. « Ton thé !» Elle hocha la tête et attrapa le manteau qui était à mi-chemin entre le siège d'une chaise et le plancher et vint l'accroche à une patère avant de se décourager du reste et devenir s'assoir aux côtés d'Ariadne. Si la famille Ceallaigh ne s'était grandement divisée depuis l'arrestation du paternel il y a deux ans, les deux jeunes femmes elles s'étaient énormément rapprochées. Sa petite soeur gardait l'espoir de voir leur père redevenir l'homme qu'il était grâce aux nombreuses thérapies qu'il recevrait en plus du temps passé derrière les barreaux, son héros lui manquait. L'homme avait autrefois été un père extraordinaire, mais la faillite de son entreprise avait été pour lui un coup trop dur à encaisser et l'alcool était devenu sa bouée de secours. Ariadne déposa finalement le journal sur la petite table devant elle et sous le regard insistant de sa soeur, elle finit par se lever et mettre en ordre le fouillis qu'elle avait fait. « Tu vois comme je t'aime . Je vais gaspiller la fin de ce délice aux fruits exotiques pour ne plus polluer ta santé visuelle. » Elle lui fit un clin d'oeil et au bout de plusieurs minutes, elle vint s'asseoir à nouveau dans son fauteuil favoris. « Tu sais bien que je t'aime aussi ! Surtout que maintenant je sais que quand tu le dis tu es sincère et que ce n'est plus seulement pour faire accuser l'un de nos frères à ta place d'avoir brisé l'un de mes jouets. » Ariadne ne put retenir un sourire amusé. Elle savait que sa soeur ne lui tenait plus rigueur de cette période de sa vie et de toute façon, aujourd'hui elle la connaissait beaucoup trop bien pour qu'elle puisse parvenir à la manipuler où lui mentir.

(+)

Enfermée dans une des pièces insonorisées du bureau de police, Ariadne laissa échapper un cri de frustration et dut se retenir pour ne pas frapper de toutes ses forces dans le mur qui lui faisait face. Elle l'avait devant elle il y a quelques minutes seulement et encore une fois il était parvenu à la déjouer. Ce n'était pas la première fois que le voleur posait son derrière contre le siège de la salle d'interrogatoire, mais jamais encore n'avait-elle trouvé le moyen de lui faire dire quoi que ce soit. Chacun de ses échanges avec lui se soldait par une défaite, une défaite des plus terribles. Elle ignorait comment il faisait, tout le bureau était convaincu de sa culpabilité pour bon nombre de vols ayant été commis et pourtant jamais il ne laissait la moindre trace. Il s'amusait avec eux et elle en était consciente. Il était le laser que les chats pouvaient voir sans pourtant jamais parvenir à l'attraper. Cet homme était presque devenu une obsession pour elle. Elle était consciente qu'il la défiait de réussir à prouver sa culpabilité. Ariadne avait l'habitude de tenter de jouer avec l'esprit des autres, mais elle était bien moins habituée de se trouver face à quelqu'un souhaitant jouer dans le sien, encore moins un aussi habile manipulateur. Le défi avait été acceptée et elle était bien décidée à le gagner. Tout le monde avait une faille et elle parviendrait un jour à trouver la sienne. Cette affaire avait déjà commencé à attirer les railleries de ses collègues qui parlait de sa piètre performance pendant l'interrogatoire. Ce n'était peut-être pas sa première défaite, mais c'était sans aucun doute celle la plus humiliante.

Les jours passèrent et elle le revit dans de nombreuses circonstances. Elle le croisait dans ses lieux favoris, comme s'il parvenait à lire en elle exactement tout ce qu'elle pouvait aimer. Il semblait s'amuser à la devancer dans plusieurs situations, en prenant le dernier billet au cinéma pour le film qu'elle désirait voir, en la devançant dans la file du café et en se procurant le restant de ses macarons préférés. Chaque fibre de son corps le détestait et pourtant elle ne pouvait s'empêcher d'être intéressée par lui. D'être impressionnée par son intelligence, intriguée par ses intentions. Plus le temps passait et plus elle avait une envie indescriptible d'être celle qui l’amènerait au palais de justice. Ce petit jeu devenait par contre de plus en plus addictif pour elle et parfois il valait la peine de se demander si vraiment elle irait au bout et mettrait un terme à ce jeu qui l'amusait bien plus qu'elle ne voulait le laisser paraître.